La Cour de justice de l’Union européenne, dans un arrêt du 14 juillet 2016, Promoimpresa Srl, aff. C-458/14, Mario Melis e.a., aff. C-67/75, a posé le principe selon lequel l’attribution des autorisations d’occupation du domaine public doit nécessairement être précédée de mesures permettant la transparence de la procédure.
Cette exigence européenne a été traduite en droit français via l’ordonnance du 19 avril 2017. Celle-ci a modifié l’article L. 2122-1-1 du Code général de la propriété des personnes publiques, comme suit :
« Sauf dispositions législatives contraires, lorsque le titre mentionné à l’article L. 2122-1 permet à son titulaire d’occuper ou d’utiliser le domaine public en vue d’une exploitation économique, l’autorité compétente organise librement une procédure de sélection préalable présentant toutes les garanties d’impartialité et de transparence, et comportant des mesures de publicité permettant aux candidats potentiels de se manifester.»
Ainsi, depuis le 1er juillet 2017, il est obligatoire de mettre en concurrence l’occupation du domaine public lorsqu’il y a une occupation économique ou commerciale.
Il est donc illégal de renouveler des occupations du domaine public sans procédure de publicité impartiale et transparente et sans mettre en concurrence les candidats potentiels. A défaut, le maire commet un délit pénal de favoritisme, passible de deux ans d’emprisonnement et de 200 000 € d’amende assumés par la collectivité.